Diocèse Eséka

Diocèse
Liste des évêques d’Eséka
La liste des évêques d’Eséka recense les noms des évêques qui se sont succédé sur le siège épiscopal d’Eséka, au Cameroun, depuis la création du diocèse d’Eséka (Dioecesis Esekanensis) le par détachement de l’archidiocèse de Douala.
Sont évêques
- – : Jean-Bosco Ntep, devient évêque d’Édéa.
- -† : Dieudonné Bogmis
- : François Achille Eyabi

Évêque
Mgr François Achille Eyabi

Cathédrale Notre-Dame de Fatima / Diocèse Eséka

Vicaire général
Mgr Émile-Martin Dibonguè
Le diocèse
Un diocèse est une portion du peuple de Dieu, une communauté de croyants et de croyantes, confiée à un évêque pour qu’avec l’aide de son presbytérium (l’ensemble des prêtres), il en soit le pasteur. Ainsi le diocèse, lié à son pasteur et par lui rassemblé dans le Saint-Esprit grâce à l’Évangile et à l’Eucharistie, constitue une Église particulière en laquelle est vraiment présente et agissante l’Église du Christ, une, sainte, catholique et apostolique.
Le Diocèse d’Eséka a ainsi été créé le 22 mars 1993 sur division de l’Archidiocèse de Douala par Sa Sainteté le pape Jean-Paul II, et confié à l’époque à Mgr Jean-Bosco Ntep, comme premier Évêque. Son successeur, en date du 15 octobre 2004, c’est Mgr Dieudonné Bogmis qui est devenu le deuxième pasteur jusqu’au 25 août 2018. Depuis le 14 novembre 2020, c’est Mgr François Achille Eyabi qui est le nouveau pasteur. Le diocèse d’Eséka est l’un des diocèses de la Province Ecclésiastique de Douala composée par ailleurs des diocèses de Bafoussam, Bafang, Douala, Edéa et Nkonsamba. Cette Église particulière compte à ce jour, 34 paroisses regroupées en cinq zones pastorales. L’Évêque d’Eséka, peut compter sur un clergé de 84 membres, dont 81 prêtres, 02 diacres permanents et 01 diacre de transition, pour gouverner, enseigner et sanctifier le peuple qui lui est confié ; avec une dizaine de séminaristes pour la relève. Mais L’Évêque peut aussi compter sur des religieuses, près de 700 catéchistes, et des laïcs missionnaires de plus en plus nombreux, pour assurer la poursuite de la mission d’évangélisation dans le temps et dans ses différents aspects ; surtout face aux défis actuels, qu’il faut cerner à travers la position géographique et aussi l’environnement social et économique dans lequel évolue le diocèse.
Même si la mission de l’Église est l’annonce de l’Évangile pour la conversion des cœurs, il n’est pas question pour elle de mettre de côté tous les problèmes d’ordre socio-économiques. Les populations du Diocèse d’Eséka sont en majorité rurales et paysannes. La terre est pour elles source de vie. Travailler à « mettre l’homme debout » (cf. St-Irénée) est la tâche de l’Église qui est à Eséka, à la suite de son divin Fondateur. C’est pour cela que depuis sa création, concomitamment avec l’Annonce prophétique de la Bonne Nouvelle, le diocèse n’a cessé de s’investir dans la mise en place de structures fortes pour porter efficacement le projet de développement et le développement intégral. Il s’agit du CODASC (Comité Diocésain des Activités Socio-Caritatives) ; du CNN (Centre Nicolas Ntamag, pour l’accueil et l’hébergement) ; de nos exploitations de palmier à huile et de cacao, ainsi que notre ferme et notre briquetterie . Mais il s’agit aussi de notre réseau d’écoles en vue de la formation intégrale de l’homme ; et de nos quelques centres de santé pour secourir les populations malades.
Situation géographique et démographique
Le Diocèse d’Eséka est situé dans la région du Centre (République du Cameroun) entre deux grandes métropoles : 125 km le séparent de la capitale politique Yaoundé, et 175 km, de Douala, la capitale économique. Il s’étend sur une superficie de 6500 km² et est limité au Nord par le diocèse d’Obala, à l’Est par l’Archidiocèse de Yaoundé, à l’Ouest par le Diocèse d’Edéa et au Sud par les diocèse d’Ebolowa et de Kribi. Il compte dix (10) arrondissements : Eséka, Bot-Makak, Matomb, Ngog-Mapubi, Makak, Dibang, Messondo, Nguibassal, Bondjock et Biyouha. Ces unités administratives englobent une population estimée à de plus de 600.000 habitants pour la majorité catholiques. On rencontre aussi, par ordre d’importance les protestants, les musulmans et d’autres petites églises. L’ethnie Bassa est dominante.
Elevé à environ 600 m d’altitude par rapport à la mer, le Diocèse d’Eséka présente une pluviométrie assez importante (1597 – 2004 mm3 d’eau par an. Les sols sont meubles par endroit et sablo-argileux au niveau des bas fond marécageux. Le climat est de type équatorial sauf dans la ville d’Eséka où il est plus ou moins tempéré.
Environnement socioéconomique
L’activité économique repose quasi essentiellement sur l’agriculture ; 80% de la population rurale y est employée. Les cultures vivrières occupent la première place (60%), tandis que les cultures d’exportation et le secteur non agricole occupent la seconde place (20%). Les terres cultivables sont encore disponibles, mais avec un taux d’accroissement élevé de la population, les tailles d’exploitation agricole par famille se rétrécissent et se situent à 1,1 ha en moyenne. Il faut dire que le secteur agricole nourrit mal l’agriculteur qu’il occupe pourtant à 80%. Les principaux problèmes sont liés aux méthodes de culture et à la commercialisation des produits.
La vente des produits se fait en général dans les deux grandes métropoles du pays que sont Yaoundé et Douala, mais aussi dans les marchés périodiques. Les villages proches des grands axes routiers font la vente par étalage de produits agricoles en plein air devant les vérandas ou sous un petit hangar. Il y a dans la zone traversée par le chemin de fer un « marché de la gare » : c’est un marché qui dure 2 à 5 minutes à chaque fois qu’un train voyageur s’arrête à une gare.
La pratique de l’élevage du petit bétail y est aussi courante, bien qu’artisanale encore. En fait l’élevage est encore très marginal et minimal dans le territoire du diocèse. L’élevage de la volaille est moins pratiqué. On rencontre aussi, pour des besoins familiaux et souvent en divagation, quelques porcs, chèvres et moutons.
Pour ce qui est de l’accès à l’eau, il faut préciser que malgré l’importance du bassin hydraulique, l’eau potable est rare dans les villages, et les populations s’approvisionnent encore en eau dans les sources et dans les cours d’eau. Le réseau électrique quant à lui est très réduit, mais commence à s’étendre.
Sur le plan social, les centres de santé sont inexistants dans plusieurs villages. Les maladies les plus courantes dans les villages sont dues à la mauvaise eau, à la malnutrition et à une sensibilisation populaire faiblement organisée. C’est surtout les femmes et les enfants qui en pâtissent le plus. L’Église ne saurait être insensible à une telle déchéance. C’est pourquoi le diocèse considère la question sanitaire comme tout à fait urgente dans son action sociale, et malgré la carence en moyens techniques et même humains, il s’engage à proposer un début de solution avec son faible réseau de dispensaires ; mais surtout avec l’animation de campagnes locales de sensibilisation, en vue de susciter des comportements plus responsables.
Pour ce qui est de l’éducation, on note une insuffisance qualitative d’infrastructures scolaires de même que le personnel enseignant ainsi que des équipements.